Le système scolaire et la politique d’éducation (site du ministère de l’éducation sénégalais)
Dans le système éducatif sénégalais,on distingue secteur formel et secteur non formel :L’éducation formelle concerne l’éducation préscolaire, l’enseignement élémentaire, l’enseignement moyen et secondaire général, l’enseignement technique et la formation professionnelle et l’enseignement supérieur. A côté de l’enseignement public, s’est développé, depuis plusieurs années, un enseignement privé.
Le secteur de l’éducation non formelle comprend l’alphabétisation, les écoles communautaires de base et les « écoles du 3e type ». Les deux dernières modalités d’enseignement sont en expérimentation.
La politique d’éducation du Sénégal pour la prochaine décennie (1999-2008), s’inspire de la loi d’Orientation 91-22 du 16 février 1991. « Conformément aux options du IXième Plan qui s’inscrivent dans l’optique de la mise en place d’un cadre macro-économique viable, mettant l’accent sur l’amélioration continue de la compétitivité de l’économie, le développent humain durable et la bonne gouvernance, le Gouvernement a l’intention au cours des prochaines années d’accélérer la croissance, en créant pour le secteur privé un environnement plus propice à ses activités, en mettant en oeuvre entre autres des programmes ambitieux à moyen et long termes visant à mettre en valeur les ressources humaines. L’éducation et la formation qui sont des enjeux importants dans tout processus de développement, constituent à cet égard une priorité pour le Gouvernement qui y consacre plus de 30% du budget de l’Etat. »
Dans cette optique, le gouvernement sénégalais a mis en place un Programme Décennal de l’Education et de la Formation (PDEF) reposant sur l’élargissement de l’accès à l’éducation et à la formation en matière de compétence utiles à la vie ; la consolidation des capacités à dispenser une éducation pertinente et de qualité à tous les niveaux ; la création des conditions pour une coordination efficace des politiques et programmes d’éducation et la rationalisation de la mobilisation et de l’utilisation des ressources.Ses objectifs sont :
l’amélioration de la gestion du secteur scolaire en tenant compte du processus de décentralisation et d’une meilleure prise en charge des besoins et spécificités à la base;
la démocratisation de l’éducation préscolaire par une extension du réseau d’écoles maternelles au profit des populations ;
l’élargissement de l’accès à l’enseignement élémentaire pour atteindre la scolarisation universelle en mettant en place un programme cohérent de construction de salles de classe et de recrutement de maîtres (formation de qualité des maîtres, éditions de manuels) ;
l’amélioration de la qualité de l’enseignement moyen et secondaire; la rentabilisation optimale des structures de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (développement de l’apprentissage, filières porteuses, nouvelles formes de concertation et de partenariat avec les entreprises);
l’adaptation de l’enseignement supérieur aux besoins du marché du travail par le renforcement de la recherche scientifique et technique;
la réduction du taux d’analphabétisme à travers une démarche accordant une large place à des modules alternatifs d’éducation non formelle et à la promotion des langues nationales ;
l’extension de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour améliorer la gestion et renforcer la qualité de l’enseignement à tous les niveaux.
Malgré les objectifs affichés, le Sénégal rencontre des difficultés pour réaliser les objectifs. Ainsi, dans son Rapport mondial de suivi de l’éducation pour tous 2007, l’Unesco note l’effort de formation des enseignants du préprimaire (90% ont été formés) mais aussi la faible part du budget consacré à l’éducation pour la petite enfance (moins de 0,5%). Le taux d’alphabétisation est par ailleurs inférieur à 60 %, malgré un aide extérieure plus favorable que pour d’autres pays. (cf. extrait du rapport pour l’Afrique subsaharienne).
Le Site du Ministère de l’éducation fournit quelques indicateurs, donnant une idée de la structure du système éducatif (chiffres 2003) :
En terme d’établissements : sur 469 établissements consacrés à l’éducation préscolaire, 356 sont privés (32 élèves par classe dans le public, 24 dans le privé) ; pour l’enseignement élémentaire, seuls 10 % des établissements sont privés (nombre d’élèves par classes sensiblement identique).
Il semble, par ailleurs, que l’accès à l’éducation pour les filles, qui diminue avec le niveau d’enseignement, soit plus difficile dans le public que dans le privé (52 % de filles au préscolaire et 46% au primaire dans les deux secteurs, contre 46% dans l’enseignement moyen privé et 37,5 % dans le public).
Selon l’Unesco, ce ratio élèves/enseignant aura du mal à se réduire, puisque le nombre d’enseignants formés n’arrive pas à suivre l’accroissement démographique.
D’autre part, un rapport de l’UNESCO sur Les enseignants et la qualité de l’Éducation (tiré à part sur l’Afrique subsaharienne, 2006) donne un certain nombre de statistiques sur les conditions de renouvellement des enseignants, leurs conditions de salaires, leur formation. On peut en retenir, par exemple, que 42% des enseignants du primaire sont des contractuels, dont le salaire est moitié moindre que celui des enseignants fonctionnaires. Ces enseignants contractuels sont bien souvent le recours à la pénurie d’enseignants. C’est le cas, par exemple, pour les enseignants de mathématiques (cf. article précédent) ou de langues vivantes.
Depuis quelques mois, le gouvernement sénégalais doit faire face à la grogne des enseignants, qui demandent des allocations accrues pour le logement et la recherche et une meilleure formation des contractuels et vacataires.
Les enseignants sénégalais
Les personnels peuvent être fonctionnaires, non fonctionnaires engagés par référence à un corps de fonctionnaires, contractuels, volontaires de l’éducation ou vacataires.
C’est la loi de juin 1961 qui fixe leur statut général des fonctionnaires. Ceux-ci peuvent relever de quatre ministères différents : Education (14 corps), Culture(éducation artistique et musicale), Jeunesse et sports (EPS) ou Justice (éducateurs spécialisés).
Le recrutement est conditionné, pour la catégorie A (Bac + 4, le plus souvent), par l’obtention d’une agrégation ou de certificats d’aptitude aux fonctions de professeur certifié, de professeur du secondaire, d’inspecteur de l’enseignement élémentaire ou spécialisé, de psychologue conseiller, de professeur de l’enseignement moyen Les instituteurs, professeurs de collèges d’enseignement moyen général, conseillers préscolaires, maîtres d’enseignements techniques, éducateurs préscolaires font partie d’une catégorie hiérarchique inférieure (BAC à BAC + 3).
Les éducateurs spécialisés relevant du ministère de la Justice, doivent avoir le diplôme d’état de l’école nationale des travailleurs sociaux spécialisés.
Le Guide pratique sur la carrière enseignante réalisé par le Ministère de l’éducation présente les conditions de recrutement, de formation, de rémunération, les obligations de service. On y trouvera un paragraphe sur les réductions et majorations possibles de service ainsi que des fiches (grilles) d’évaluation des personnels. [ Lien vers ce guide : http://www.education.gouv.sn/personnels/Fichiers/Guide%20Pratique%204.pdf ]
tres bon article
effectivement !!